mardi 13 janvier 2009

Bonjour chers lecteurs,
Je suis étudiante en Sciences de l'Education en îile de France.

Je voudrais aborder un problème scolaire qu'est la déperdition scolaire. Ce phénomène s'observe dans tous les pays en particulier dans ceux où l'éducation scolaire est coûteuse et où les subventions de l'Etat sont minimes.

Pouvez- vous me faire parvenir votre témoignage quels que soient votre niveau d'étude, votre milieu social?



La Déperdition : Selon le petit Larousse, signifie la perte progressive, la diminution.
De ce fait, la déperdition scolaire signifie la sortie progressive des élèves au cours de leur cursus scolaire. Cette perte regroupe l’ensemble des exclusions décidées par le conseil des professeurs pour les situations telles que : mauvais résultat , mauvaise conduite, abandons décidés par l’élève et/ou ses parents pour une raison économique ou sociale. La déperdition scolaire constitue un gaspillage de matériel , de temps pour le système éducatif ainsi que pour la société dans son ensemble.


Elle est suscitée par les problèmes de redoublement et ou d’abandon d’étude( BIT, 1987). Elle correspond à une sortie prématurée d’une partie des effectifs scolaires engagés dans un cycle ou dans un programme d’étude. L' école contribue au développement d'un pays par le biais des intellectuels qu'elle forme à tous les niveaux( l'ensemble des filières éducatives).L'on assiste de plus en plus à l'abandon prématuré de l'école par les jeunes. Cette situation devient inquiétante et nous amène à se poser certaines questions sur ce phénomène qui perdure.
Ce phénomène qui perdure suscite en nous la recherche de ses causes profondes. Quelles sont effectivement les causes de la déperdition scolaire ?


Dans l'avenir, je parlerai des causes du phénomène dans certains milieux sociaux: la France et le Bénin.
En France, les étudiants ont la chance de bénéficier des bourses et des subventions de l'Etat dans le domaine scolaire. Ce qui n'est pas malheureuseument le cas au Bénin où le manque de moyen des parents représente une des causes de la déperdition scolairre. Certains étudiants se sentent obliger d'abandonner le chemin de l'école parce que leurs parents ne sont plus en mesure de faire face aux dépenses du domaine.

Au Bénin, la déperdition scolaire est plus fréquente chez les filles plus que chez les hommes.

D'abord, l'ancienne traditon dans laquelle l'on considérait que la femme est faite uniquement pour le foyer continue de sévir dans certaines localités malgré les nombreuses sensibilisations des populations par les travailleurs sociaux. Ensuite, les filles sont assujetties à de lourdes travaux domestiques contrairement aux garçons, ce qui ne leur permet pas une véritable disponibilité pour étudier ; la fille n'a pas la liberté de sortir pour faire éventuellement des recherche dans son cursus scolaire autant que le garçon. On dirait que les parents sont plus méfiants de laisser la fille sortir ou place moins de confiance en leur fille sur le plan sexuel que chez leur garçon car ils estiment que la fille peut lors de ses sorties faire des bêtises qui peuvent aboutir à des grossesses non désireées ou l'activité sexuelle précoce. Cette barrière ou manque de liberté ne permet pas le plein épanouissement de la fille dans ses actes donc engendre l'abandon des études par celle -ci. Par ailleurs, les grossesses non désirées, les harcèlements sexuels de certains enseignants sont autant de causes qui expliquent la déperdition scolaire des filles au Bénin. En dehors de

toutes ces causes, l'inconscience de certaines filles qui, pensent comme l'ancienne traditon l'enseignait qu'elles n'avaient pas leur place à l'école mais plutôt au foyer où leur mari peut éventuellement subvenir à tous leurs besoins explique leur mauvaise volonté de se donner à fond pour réussir leur étude.

Dans les deux cas,le chômage réccurent des aînés dans les familles, n'encourage pas ni les parents ni les étudiants eux-mêmes à investir dans le domaine car ils estiment que leur effort serait vain si à la fin des études on doit persiter dans le chômage et augmenter le nombre des chômeurs.

Les échecs répétés des étudiants, la violence scolaire (la domination exagérée des enseignants, la lourdeur des punitions scolaires) sont autant de raisons qui expliquent la déperdition scolaire au Bénin comme dans la plupart des pays africains où les châtiments corporels à la maison comme en milieu scolaire continuent de battre son plein.





8 commentaires:

  1. Bonjour Blanche,

    Dans le sujet de la déperdition scolaire, il me semble que la question sous-jacente n'est autre que la compréhension, par l'enfant, que sa scolarité a un objectif autre que celui de faire plaisir à ses parents ou encore d'avoir des bonnes notes.

    L'école est aujourd'hui perçue comme une fin en soi alors qu'elle devrait être présentée comme un moyen au service des projets de l'enfant. On voit naître, ici, la notion de professionnalisation de l'école par le biais notamment de CAP ou BEP après la classe de troisième.
    Ainsi, l'objectif serait de susciter le désir d'apprendre chez l'enfant, l'envie de se construire et de devenir citoyen, d'avoir un projet qui lui est propre et qui lui montre la nécessité d'un cursus scolaire.

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  2. Bonjour blanche, je suis heureux de ton intervention. En effet, la dysphasie est un trouble du langage qu'il est très difficile de diagnostiquer. même les spécialistes comme les orthophonistes ont du mal à la déceler. En France il y a beaucoup de parents, d'associations qui se penchent sur le sujet. Mais c'est vrai que dans un pays comme l'Afrique les enseignants ne savent pas ou n'ont pas étaient sensibilisés à ce trouble.Il faut pouvoir former les enseignants pour qu'ils puissent différencier la paresse du handicap.
    bonne journée!
    germain

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  3. Bonjour Blanche, tout d'abord merci pour ton message sur mon blog concernant ton expérience personnelle.
    En ce qui concerne la déperdition scolaire, je peux te parler de ce que j'ai observé sur mon terrain, en centre d'hébergement et des recherches que j'ai commencé à faire autour de la question des représentations que les parents d'enfants migrants s'en font. Donc je reste bien sûr toujours dans ce domaine (la question des migrants en France.
    J'ai constaté lors d'entretiens qu'un certain nombre de parents migrants étaient inquiets quant au devenir de leurs enfants en France, dans la mesure où ils considèrent notre éducation trop laxiste. Or, dans nos propres représentations et dans ce qui est véhiculé par les médias, ce seraient justement ces mêmes enfants qui poseraient problème...
    Il m'est apparu aussi (lors des entretiens que j'ai recoupé avec les études en psychiatrie transculturelle), que certains parents, notamment des femmes isolées, élevant leurs enfants seule en France, sont particulièrement fragiles et en difficulté quant à la séparation d'avec leurs enfants... Ce qui crée de fortes tensions, souvent non identifiées et non élaborées, lors de l'entrée à l'école. Moro dit de ces enfants qu'ils se construisent sur un clivage: le monde du dedans (celui de l'affectivité, de la famille, du groupe d'appartenance) et le monde du dehors (l'école, les médias). Ce serait plutôt les parents, dans un premier temps, me semble t'il, qu'il faudrait soutenir, pour les aider à accompagner leurs enfants dans cette séparation, sans la vivre sur le mode d'une rupture. Les conflits psychiques vécus par ces enfants et leurs parents, dans une société où ils ont perdu leurs repères, sont à mon sens vecteurs de difficultés de cette nature : passages à l'acte comme la toxicomanie, les tentatives de suicide, la délinquance et la déperdition scolaire...
    Voilà quelques éléments que je souhaitais apporter pour contribuer à ta réflexion. Bonne chance !

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  4. Bonjour Blanche,
    Ton sujet peux nous apprendre beaucoup de choses sur la scolarité au Bénin. Tu devrais peut être préciser dans le titre que ton sujet concerne le Bénin, ce serait plus clair.
    As tu des chiffres sur la scolarisation des jeunes au Bénin et sur la différence des garçons et des filles?

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  5. Bonjour Blanche:
    La note chez l'élève
    On connaît les effets pervers d'untiliser les notes pour motiver les élèves.Un des plus importants réside dans le fait que les élèves ont tendance à rechercher des exercices qui leurs demandent peu d'effort cognitif et à se limiter la plupart du temps à mémoriser plutôt qu'à comprendre la matière à l'étude.
    De plus craignant d'échouer, ils sont peu audacieux dans leurs idées et sont encore moins créatifs.Or, n'est-ce pas le reproche que l'on fait de nos jours aux élèves, de ne pas être imaginatifs et créateurs?
    Lorsque l'on regarde "l'atmosphère évaluative" qui règne dans les classes, peut-on sincèrement leur reprocher? En fait, les nombreuses années passées sur les bancs de l'école ont amené les élèves à comprendre que ce n'est pas tant le fait d'apprendre qui est important à l'école, mais de réussir les épreuves et d'obtenir un diplôme.

    Je reviens sur les appréciations sur le livret scolaire en classe maternelle:

    La tonalité générale des appréciations est attribuée à partir de l'analyse quantitative.

    La tonalité très positive: mobilise des termes qui "renforcent" une tonalité déjà positive. "très, beaucoup, important, etc...
    La tonalité positive: Ne recourt pas à ces renforcements:
    "Beaucoup de maturité, de réflexion et de concentration. C'est très bien"
    La tonalité mitigée: Introduit une réserve négative dans une appréciation au départ positive.
    "Elève consciencieuse et appliquée, Martine est bien entrée dans les apprentissages.Un peu moins dans l'esprit collectif d'une classe"
    La tonalité négative: est univoque.
    "Pierre est incapable de respecter les règles édictées par l'adulte,incapable de concentration. Il lui est donc très difficile de rentrer dans les apprentissages"

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  6. Ton travail est intéessant dans la mesure où les enfants deviennent de plus en plus des patisants de miondre effort. La situation que tu décris se rencontre partout en Afrique,car parfois les politiques éducatives misent en place et le manque notoire des structures éducatives ne poussent pas à l'incitation des jeunes à avoir le goût des études. Par ailleurs, il serait plus interessant que tu puisses spécifier les tranches d'âges concernées par ce phénomène.

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  7. Le thème de ton blog est très intéressant et constitue un fléau majeur dont souffre une grande partie de l’Afrique en l’occurrence la population Béninoise. Le taux de déperdition scolaire au Bénin avoisine 10 à 12% chaque année. Comme tu l’affirme un peu plus haut ce phénomène touche plus les filles que les garçons parce la culture Bénin fait que la scolarité féminine est mal vue par la famille. La grande majorité pense que « les filles sont faites pour le foyer, le commerce donc inutile de gaspiller de l’argent »
    Après trente années de présence et plusieurs milliards de dollars engloutis, le bilan de l'action des ONG en Afrique est peu glorieux : l'analphabétisme demeure un mal criant et n'a en fait jamais reculé, la pauvreté extrême, loin d'avoir perdu du terrain, gagne de plus en plus les classes moyennes l’Afrique serait même plus pauvre qu’il y’a vingt ans. La toxicomanie, la prostitution, la déperdition scolaire, le travail des enfants, le phénomène des enfants-soldats, la féminisation de la pauvreté. La liste est longue et pourrait s'étendre à l'envi. Si l'on y ajoute les problèmes d'ordre sanitaire ou environnemental, on se rend vite compte que peu de perspectives s'offrent aux populations africaines. La déperdition scolaire est un phénomène qui s’accentue chaque année au Bénin.

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  8. Chers collègues, je vous remercie tous de vos commentaires. Chacun de vous m'a apporté un peu plus dans ma démarche et sur le sujet qui me tient à coeur. Je vous promet de tenir compte de chacun de vos commentaires dans la suite de mon travail. Merci encore à vous tous!

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